Le Champs de Foire

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Bref aperçu historique du marché de St-Christophe-en-Brionnais

Les foires et marchés aux bovins de St-Christophe-en-Brionnais constituent l'élément identitaire fondamental de la commune: en témoigne le nom même de Belle Air les Foires qui fut substitué à celui de St-Christophe de 1794 à 1796, lors de la période révolutionnaire.

Existant peut-être dès le Xème siècle, ces foires sont dûment attestées au XVème siècle: en avril 1488, à la requête du seigneur Jean de Tenay , le roi Charles VIII établit à perpétuité trois foires annuelles à St-Christophe-en-Brionnais. Ce privilège fut confirmé et étendu en novembre 1627 par le roi Louis XIII, à la demande du seigneur Laurent de Tenay.

Une frise chronologique retrace, à l'antenne touristique, les étapes de la montée en puissance de ce marché jusqu'à nos jours.

Actuellement consacré exclusivement aux bovins, ce marché, dont la gestion est jusqu'à présent srictement municipale, accueillait également , jusqu'en 1954, ovins, porcins et caprins.

Sa périodicité a évolué au cours des temps en s'intensifiant jusqu'à devenir hebdomadaire depuis 1961. Le jour de sa tenue a, de même, changé à plusieurs reprises en fonction de l'environnement concurrentiel des foires des localités voisines, puis récemment des modifications des pratiques économiques et sociales. D'abord variable en indexation sur les fêtes religieuses, il se tint le vendredi, puis le mercredi à partir de 1627, le jeudi depuis 1820, enfin derechef le mercredi à partir de 2005.

Longtemps ce marché ne disposa pas d'installations spécifiques. Il se tenait le long de la route principale du bourg, l'actuelle Grande Allée de Tenay.

Au XIXème siècle, l'aménagement d'un axe majeur de communication de Charolles à  Charlieu sur cette route et l'intensification subséquente de la circulation, en accroissant l'insécurité les jours de marché, conduisirent la municipalité à rechercher un emplacement propre à servir de foirail. Reconnu indispensable par tous, le choix d'un lieu adéquat divisa profondément, de 1843 à 1867, les habitants et le conseil municipal lui-même, en raison des intérêts particuliers en jeu sur le plan des commerces locaux et de la valorisiation foncière des terrains avoisinants. Trois projets étaient en concurrence: au bas du bourg, au haut du bourg, au centre du bourg. Finalement, en 1867, le foirail fut installé au haut du bourg, sur une partie de pré acquise des héritiers Maurice.

Couvrant initialement 70 ares, ce foirail, par extensions successsives au XXème siècle, essentiellement après 1945 -sous l'impulsion énergique du maire Alexis RAQUIN, en fonction de 1945 à 1989- couvre aujourd'hui 3ha30, avec en complèment 3ha de parkings.

Il a été progesssivement doté de ses installations actuelles à partir de 1892: pavement, barres d'attache, parcs, quais, local administratif, couverture et péage. Cette dynamique d'adaptation constante se poursuit avec l'étude en cours de sa modernisation: restructuration des installations existantes pour tenir compte des nouvelles normes du bien-être animal et des impératifs d'économie d'énergie et d'eau, adjonction d'un marché au cadran, mise en place d'un nouveau mode de gestion.

Le marché de St-Christophe a connu son maximum d'apports dans la période 1962-1976, 1974ayant été l'année record avec 111 899 entrées.

Puis, comme sur tous les marchés de bétail vif, les effectifs ont sévèrement décru, du fait de la concurrence d'autres pratiques commerciales au sein de la filière bovine et de l'évolution des structures de production dans les milieux de l'élevage.Toutefois, la modification concertée du jour du marché intervenue en 2005, en prenant en considération les contraintes commerciales et sociales en aval, a inversé cette tendance. Tombées à 30 897 en 2004, les entrées se sont substantiellemnt redressées pour se stabiliser autour de 44000.

Longtemps axé sur les bovins de boucherie, ce marché, quasi exclusivement de race charolaise, est aujourd'hui polyvalent (gros bovins de boucherie, gros bovins maigres, broutards et veaux). 

L'importance de ce marché de St-Christophe, qui rythme la vie hebdomadaire du village et se reflète dans la majesté architecturale de sa mairie, est fondamentale pour l'économie du Brionnais tout entier et au-delà. Il est d'ailleurs l'un des 17 marchés français de bétail vif reconnus comme référents au plan européen.

Lieu d'activité intense des éleveurs et négociants chaque mercredi, le marché attire de plus en plus de touristes pour lesquels sont organisées des visites guidées (installations, fonctionnement) dans le temps même où se déroulent les transactions.